Stuey’s Legacy : la vie de Stu Ungar bientôt adaptée en série par Eric et Geoff Roth

Le “Mozart du poker” revient hanter les écrans. Cette fois, avec l’aval de sa famille et sous la plume d’un duo père-fils aux CV solides. Une série qui s’annonce aussi intense que la vie de Stuey.

C’est officiel : la légende tourmentée de Stu Ungar va faire l’objet d’une série télévisée scénarisée par l’Oscarisé Eric Roth (Forrest Gump, Dune) et son fils Geoff Roth, repéré avec The Way You Remember Me (Black List 2021). Si le nom d’Ungar évoque des relents de Vegas moites, des montagnes de jetons et des descentes aussi brutales que ses bluffs, cette adaptation aura quelque chose d’inédit : l’aval et la bénédiction de la famille Ungar.

Un tournant majeur pour l’héritage du plus fascinant “enfant terrible du poker”. Jusqu’ici, ses apparitions à l’écran se limitaient à un biopic non-officiel avec Michael Imperioli en 2003 (High Roller) et un docu ESPN en 2006 (One of a Kind). Deux tentatives honnêtes, mais incomplètes. Cette fois, c’est Stefanie Ungar, sa fille, qui ouvre le coffre aux souvenirs, émue : « On n’avait jamais été prêtes à raconter cette histoire. Jusqu’à maintenant », explique-t-elle à Hollywood Reporter.

Stu Ungar, le joueur que personne ne voulait affronter

Si vous jouez au poker et que vous ne connaissez pas Stuey, il est temps de rattraper vos classiques. Le type a débarqué dans le monde du gin rami à l’adolescence, écrasant tout sur son passage. Trop fort. Trop rapide. Trop imprévisible. À Vegas, on le surnomme vite le “Mozart du poker”. Et à juste titre : à 27 ans, il a déjà remporté deux Main Events consécutifs aux WSOP. Le troisième arrivera plus tard, comme une revanche posthume — un dernier éclat avant la chute.

Mais derrière les cartes, la tragédie

Ungar, c’est aussi les excès, la solitude, les overdoses, les come-back improbables, et cette fin tragique dans une chambre miteuse de Vegas. Un cœur qui lâche. Des substances dans le sang. Et des regrets en pagaille.

Avec cette adaptation, les Roth père et fils veulent aller plus loin que le mythe. « Stuey était unique, magnétique, inclassable. Il mérite un récit à la hauteur », déclarent-ils. Eric Roth, qui a vu Ungar jouer en live dès 1979, promet une approche intime, loin des clichés. Un projet que Stefanie Ungar soutient à 100 % : « Nous sommes enfin prêts à montrer qui il était, vraiment. »

Ce qu’on espère ? Un mix de Rounders et Requiem for a Dream

Le poker mérite une grande série. Pas un téléfilm plan-plan, mais un vrai drame humain avec des mains mythiques, des regards qui tuent à la table, des busts violents, et des silences plus éloquents que mille dialogues. Stuey est le personnage parfait pour ça : une étoile filante, un génie du read, un joueur dont même les légendes tremblaient.

Si cette série tient ses promesses, elle pourrait bien réconcilier les deux mondes : les fans de poker pur jus, et ceux qui ne jurent que par les récits plus grands que nature. Et Stu Ungar, c’est exactement ça : un héros grec tombé à Vegas.