Les WSOP ne se contentent plus d’être le plus grand festival live au monde : ils veulent aussi régner sur YouTube. Avec le lancement de leur Vlogger Program, les World Series of Poker envoient un signal clair : désormais, les créateurs de contenu vidéo deviennent des acteurs centraux de leur stratégie de communication et de rayonnement. Comme l’explique Pokerfuse, « le programme s’inscrit dans une volonté de professionnaliser la relation entre l’organisation et les créateurs ».
Un programme pensé pour chaque niveau d’audience
L’initiative repose sur un système de niveaux calibrés selon la taille des audiences. À partir de 5000 abonnés, un créateur peut intégrer la catégorie Emerging Vlogger et prétendre à des tickets pour les étapes du Circuit Ring. Plus l’audience grimpe, plus les contreparties deviennent sérieuses : hébergements gratuits, packages complets, voire buy-ins cumulés jusqu’à 30 000 $ pour les Established Vloggers (100 000 abonnés et plus). L’élite, définie au-delà de 250 000 abonnés, bénéficie quant à elle d’un package annuel sur-mesure, négocié directement avec les WSOP.
Une mécanique pensée pour couvrir tout le spectre des créateurs : du jeune grinder qui documente ses premiers tournois régionaux au mastodonte de la scène YouTube poker.
Des bonus en cash liés à l’audience
Au-delà des tickets, le dispositif introduit une nouveauté qui pourrait rebattre les cartes : des bonus financiers directement liés aux vues générées. Un million de vues en un mois équivaut à un chèque de 5 000 $, et le seuil des 2,5 millions ouvre la porte à 10 000 $ supplémentaires.
Une manière de récompenser non seulement la taille de l’audience, mais aussi sa capacité d’engagement. Comme le souligne Pokerfuse, cette mécanique « rapproche le poker de modèles de rémunération déjà bien établis dans l’univers du streaming et des réseaux sociaux ».
Un cadre strict, gage de cohérence
Les WSOP encadrent ce nouveau terrain avec fermeté. Les vlogueurs retenus devront publier au moins trois vidéos totalisant 30 minutes dans le mois suivant l’événement. Et surtout : aucun sponsor concurrent ne pourra apparaître dans les vidéos, logos ou placements de produits compris. Un choix assumé, qui aligne le message des créateurs sur l’image de marque des WSOP. De quoi séduire les puristes, mais aussi faire grincer quelques dents chez ceux déjà liés à d’autres opérateurs.
Déjà des figures mises en avant
Pour amorcer la machine, les WSOP n’ont pas hésité à mobiliser des visages familiers : Daniel Negreanu, mais aussi Lexy Gavin, Frankie C. Poker et Correy Eyring. Autant de profils qui garantissent un mélange entre notoriété, expertise et fraîcheur de contenu.
Un casting qui illustre parfaitement la volonté de l’organisation : fédérer une communauté large, allant du fan occasionnel au régulier investi.
Un maillon de la stratégie NSUS
Ce lancement n’est pas un coup isolé. Depuis le rachat des WSOP par le NSUS Group (maison-mère de GGPoker), on observe une accélération des initiatives digitales : nouveau site web, lancement de l’application WSOP Plus, et désormais ce programme. Dans les faits, la démarche fait écho au Streamer Mode lancé par GGPoker, qui rémunère directement les créateurs Twitch et YouTube via du rakeback. La différence : ici, les WSOP misent sur le contenu éditorial post-produit, capable de durer, de séduire et de documenter les grands rendez-vous live.
Un pari visionnaire ?
À l’heure où la promotion du poker passe de moins en moins par les campagnes télévisées et de plus en plus par la création de contenus immersifs, les WSOP jouent une carte ambitieuse. En structurant l’accès des vloggers aux tournois, ils officialisent leur rôle de nouveaux ambassadeurs du jeu. Et si la formule prend, il n’est pas impossible qu’on voie fleurir, dans les prochains mois, des dizaines de chaînes se lancer dans l’aventure, avec pour horizon le tapis vert du Horseshoe Las Vegas.
Le programme complet sur le site des WSOP
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