L’ANJ développe un outil concernant les joueurs addicts

L’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) ne veut plus se contenter de surveiller le marché à distance : elle passe à l’action avec un algorithme maison destiné à mieux repérer les joueurs à risque. Et pour le tester, le régulateur fait appel aux premiers concernés : les joueurs eux-mêmes.

Concrètement, l’ANJ propose de répondre à un court questionnaire en ligne — cinq minutes chrono — afin d’évaluer la fiabilité de son outil. Le hic (ou pas) : il faudra décliner son identité. Pourquoi ? Parce que l’algo sera comparé à vos vraies données de jeu transmises par les opérateurs. Montants misés, types de jeux, nombre de comptes, auto-exclusion, gains sur douze mois… tout y passe.

L’objectif affiché est clair : faire baisser la part des joueurs excessifs dans les revenus des opérateurs, un combat que la présidente de l’ANJ, Isabelle Falque-Pierrotin, a récemment remis au centre des priorités pour les années 2026-2027.

Jusqu’ici, chaque plateforme développait ses propres outils de détection. Demain, si les tests sont concluants, toutes devront s’aligner sur un standard commun. Un big brother de la régulation, validé scientifiquement et potentiellement déployé à grande échelle.