On connaît tous la maxime : “To win a big field, you need to run hot”. Mais encore faut-il s’y inscrire souvent, passer les flips, éviter les spots foireux… et ship quand la variance daigne sourire. Kenny Hallaert, lui, semble avoir trouvé une recette qui fonctionne, même si le principal intéressé se montre plutôt humble.
Dans un post publié sur X, le finaliste du Main Event WSOP 2025 a partagé des stats personnelles qui font rêver plus d’un grinder. Accrochez-vous bien : depuis 2009, le Belge a enregistré 149 entrées (re-entries inclus) sur des tournois à plus de 4000 joueurs. Il a ITM 43 fois – soit 29 % du temps – et affiche un profit de 816 buy-ins. Oui, vous avez bien lu : ROI de 1805 %.
Et ce n’est pas tout. Sur les fields de 2000 à 3999 joueurs, Kenny a cumulé 367 entrées, a atteint l’argent dans 22 % des cas, pour un profit de 719 buy-ins et un ROI de 761 %.
Alors bien sûr, le Belge le précise : “Obviously this is a tiny sample and I ran waaaay above EV in them.” Lucide, comme toujours. Mais il ajoute un détail qui mérite d’être souligné : même en retirant ses trois tables finales dans ces tournois géants, son ROI reste positif, bien que “marginal”.
Une performance qui rappelle qu’au-delà du run, de la variance, certains joueurs ont un edge durable sur le format. Kenny n’est pas qu’un one-hit wonder du Main Event : c’est un véritable spécialiste des tournois de masse, un de ceux qui savent naviguer entre 3-barrels bluff de récréa et spots de squeeze à 40bb en début de Day 2.
Pas de secret miracle dans son discours, pas de méthode magique. Juste du grind, de la régularité, de la rigueur… et un talent pour comprendre quand appuyer, où folder, et comment survivre dans ces marathons aux allures de boucherie.
Bref, la prochaine fois que vous hésitez à late reg un 30 balles KO à 15 000 joueurs, pensez à Kenny. Il y a peut-être un ROI à quatre chiffres qui vous attend. Ou pas. Mais au moins, vous saurez que c’est possible.
