Mike Matusow comme vous ne l’avez jamais vu — ou peut-être comme vous l’avez toujours voulu le voir. Rires nerveux, larmes à peine retenues, confessions crues et archives savoureuses : Matusow, le documentaire signé Frank Zarrillo, est désormais dispo en intégralité et gratuitement sur YouTube. Un must-watch de deux heures qui retrace l’ascension, la chute, les démons et la rage de vivre de celui qu’on surnomme depuis vingt ans « The Mouth ».
Une tête bien pleine, et bien bruyante
Pour les plus jeunes : Mike Matusow, c’est un peu le mec qui a crié à table avant que ça ne soit cool. Trash talker bien avant Twitter, capable du meilleur comme du pire, Matusow a marqué le poker de son empreinte vocale. Et si le monde se divise entre ceux qui l’adorent et ceux qu’il insupporte, personne ne reste indifférent à son parcours de déglingué magnifique.
Une brochette de légendes en témoins
Frank Zarrillo a eu l’intelligence de ne pas se contenter d’un portrait lisse. Il convoque une dream team de vétérans pour commenter le phénomène : Phil Hellmuth, Daniel Negreanu, Scotty Nguyen, Shaun Deeb, mais aussi James Woods, Todd Brunson, Johnny Chan, Greg Raymer, Brian Rast… Rien que ça. Tous racontent leurs Matusow Stories, oscillant entre tendresse et consternation.
De Full Tilt à Black Friday, de la gloire aux galères
Le docu plonge dans l’âge d’or du poker en ligne, celui des avatars rouges sur Full Tilt, des cash games de légende, et des tournois où Mike passait de chip leader à busted en deux orbites. Mais l’œuvre ne cache rien des années sombres : dépendances, détention, dépression, ostracisation post-Black Friday. C’est cru, c’est vrai, c’est humain.
Toujours debout
Malgré les coups du sort, Matusow continue. En 2023, il termine runner-up dans un event Stud des WSOP. Et s’il a été nommé dix fois pour le Poker Hall of Fame sans jamais y entrer, ce documentaire pourrait bien faire pencher la balance.
Verdict
Ce n’est pas une ode, ni un pamphlet. C’est un documentaire sincère, brut, sans maquillage. Les amateurs de high-stakes, de bad beats psychologiques et d’histoires bigger than life y trouveront leur compte.
À voir d’urgence, avec le son à fond. Parce que Mike, c’est pas un murmure. C’est un cri.
