L’Advertising Standards Authority (ASA), le gendarme de la pub au Royaume-Uni, vient de dégainer un carton rouge contre PokerStars pour une publicité jugée trompeuse et dangereusement simpliste.
Tout est parti d’une vidéo postée le 23 décembre sur Instagram. On y voit deux influenceurs bien connus des fans de foot anglais, Rory Jennings et Adam McKola, se lancer dans un “slot challenge” sur le casino en ligne de l’opérateur. Mise de départ : 100 £ chacun. Résultat final : 240 £ pour l’un, 662 £ pour l’autre, et un spot qui fleure bon la magie de Noël… ou l’irresponsabilité publicitaire, selon l’ASA.
Une pub qui fait grincer les dents
Ce qui a fait tiquer l’autorité ? Le ton global de la vidéo, qui laissait entendre que gagner à la machine à sous, c’est un peu comme souffler sur ses doigts avant de cliquer : facile, rigolo, et surtout gagnant. La scène incriminée montre McKola souffler sur son index pour porter chance avant d’appuyer sur le bouton… et encaisser. “Cette mise en scène donne l’impression que des gestes simples ou des superstitions peuvent mener à des gains importants”, commente l’ASA.
Un détail ? Pas pour l’agence, qui rappelle que le Code CAP (la bible de la pub hors média au Royaume-Uni) interdit toute communication qui encouragerait des comportements de jeu “socialement irresponsables” ou laissant croire que le jeu est une source fiable de revenus.
Une plainte, une décision, et une piqûre de rappel
La décision a été rendue suite à une seule plainte. Une suffit, quand le message est jugé trop borderline. PokerStars, de son côté, a reconnu une erreur de publication, affirmant que la vidéo n’aurait jamais dû se retrouver sur le compte Instagram de la marque. Elle a été rapidement retirée, et les équipes sensibilisées à la réglementation britannique.
Un avertissement dans un climat tendu
Cette sanction s’inscrit dans un contexte politique tendu pour l’industrie du jeu au Royaume-Uni. Depuis la victoire du Parti travailliste en 2024, le vent de la réforme souffle à nouveau sur les lois encadrant les jeux d’argent. Et les autorités semblent bien décidées à serrer la vis sur la communication des opérateurs.
