L’association Casinos de France monte au créneau, par le biais d’un communiqué de presse, face au projet du gouvernement de surtaxer les entreprises de jeux d’argent et de hasard.
Cette hausse de la fiscalité est dénoncée comme “une attaque directe sur l’emploi, l’animation culturelle et le financement des collectivités locales”. Selon l’association, la filière contribue déjà à hauteur de plus de 1,5 milliard d’euros par an aux caisses de l’État et des collectivités, soit un prélèvement record équivalant à 57 % du produit brut des jeux, un taux largement supérieur à celui imposé à d’autres secteurs économiques.
Le projet d’alourdir encore la taxation est perçu comme une véritable menace pour la pérennité de cette industrie. “Cette augmentation des prélèvements sociaux, combinée à une pression fiscale déjà écrasante, menace directement 45 000 emplois que notre secteur soutient dans 63 départements”, alerte l’association.
Selon elle, “toute nouvelle hausse de la fiscalité fragiliserait davantage la viabilité des casinos en France, provoquant une baisse des recettes fiscales et de probables fermetures d’établissements, avec des conséquences désastreuses pour l’emploi et les finances publiques locales”.
L’association souligne également le rôle central des casinos dans l’économie locale. Ces établissements, partenaires du développement économique, culturel et touristique, participent activement à la vitalité des territoires, notamment ruraux, en organisant des animations, en soutenant des événements culturels et en étant des employeurs majeurs d’intermittents du spectacle. “Au-delà de leurs obligations en matière de restauration et de spectacle, les casinos contribuent également à la vitalité culturelle des territoires (…) par le soutien financier qu’ils apportent”, précise l’association.
Les clubs de jeux menacés ?
Quant aux clubs de jeux de la capitale, l’impact de ce projet de surtaxation serait encore plus radical. “Le projet de taxation signerait purement et simplement leur arrêt de mort”, déplore Casinos de France. Ces établissements, qui peinent déjà à maintenir leur équilibre financier, ne survivraient pas à une nouvelle charge fiscale. Cela menacerait “directement près de 1 500 emplois parisiens”, s’alarme l’association.
Face à ces risques, Casinos de France, en collaboration avec l’Acif (Association des Casinos indépendants français), demande solennellement au gouvernement de revoir sa position. “Nous demandons donc au gouvernement de reconsidérer ce projet qui entraînerait des conséquences irréversibles tant dans les territoires qu’à Paris”, déclare l’association, tout en espérant que le débat parlementaire permettra d’intégrer les préoccupations de la filière et d’assurer une certaine équité fiscale.
Grégory Rabuel, président de Casinos de France, a également exprimé son inquiétude : “Cet alourdissement de la fiscalité aggraverait une situation déjà difficile pour notre secteur, le plus taxé d’Europe. Nous subissons depuis de nombreuses années des distorsions de concurrence fiscales et réglementaires, se traduisant par un recul notable de la part des casinos dans le marché français du jeu de hasard et d’argent. Nous participons déjà à l’effort national en contribuant à hauteur de 57 % de notre chiffre d’affaires, bien au-delà de la taxation des autres activités économiques comme les GAFAM.”
